Un peu d'histoire

Notre Dame de Sept-Fages

Ce site est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 10 décembre 1942. ( Chapelle, cimetière et petit bois qui l'entoure).

Le nom Sept-Fages vient certainement des hêtres, (Latin : fagi), qui l'entouraient à l'origine.

Le document le plus ancien que nous avons trouvé concernant ce lieu est une injonction du parlement de Toulouse pour l'entretien et les réparations du bénéfice :
«  Arrêt concernant le prieuré Notre Dame de Sept-Fages (Tarn) du 29 avril 1454. arrêt retenu par Aufréri, op,cit.,P.149. »

En juin 1603, Barthélémy Brunet, vicaire de Notre Dame de Sept-Fages déclare reconnaître Jeanne de Cardailhac, abbesse du monastère de la Saigne ou Vielmur, comme patronnesse et collatrice de cette paroisse.

Nous avons les textes des nombreux échanges entre l'abbaye de Vielmur et le recteur de cette Notre Dame de Sept-Fages.
Voici deux extraits :

«  L'an 1609 et le troisième jour du mois, régnant très chrétien Prince Henry par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre au lieu de Vielmur, diocèse de Castres, sénéchaussée de Carcassonne, présent notaire soussigné et en ma boutique, présents les témoins bas-nommés constitué en personne guillaume Besse, prêtre du dit Vielmur, lequel comme recteur du bénéfice de Notre Dame de Sept-Fages dans le diocèse d'Albi, a arrendé et par vertu du présent instrument arrende à Jean Bélaval de Lavaur ici présent savoir est le dit bénéfice de N D de Sept-Fages et fruits à icelle appartenant et ce pendant le temps et terme d'une année complète et révolue commençant au présent jour et en semblable temps et jour finissant, moyennant prix et somme entre eux accordé et convenu de quarante cinq livres tournois comptant vingt sous pour livre, payable savoir quinze livres tournois dans un mois prochain et le reste qu'est 30 livres à la prochaine fête de Toussaint.
En outre ce, sera tenu le dit Bélaval rentier, faire faire le service divin de la dite église Notre Dame de Sept-Fages comme est de coutume et en tenir quitte le dit Besse recteur... »

« L'an 1789 et le 3ème jour du mois d'octobre après midi dans le parloir haut de l'abbaye royale de Vielmur diocèse et sénéchaussée de Castres, par devant moi notaire royal et apostolique du dit Vielmur et témoins soussignés fut présent haute et puissante dame Madame Mandeleu de Royère abbesse de ladite abbaye de Vielmur, seigneuresse du dit lieu, Fréjeville, de Pujol et autres places la quelle dite Dame de Royère en qualité d'abbesse de l'abbaye, patronne de la cure et vicaire perpétuelle de Notre Dame de Sept-Fages dans le diocèse d'Albi, instruite de la redevance de la dite cure par le décès de M° Bastié, dernier titulaire de la dite cure ou vicairie perpétuelle et afin qu le service divin de la dite cure ne soit pas plus longtemps retardé, la dite abbesse, informée de bonne vie, mœurs de M° Guillaume Barthe, prêtre et vicaire de St Étienne de Cuq et gradué nommé, ainsi dûment qualifié d'ailleurs suffisant, idoine et capable de la meilleure manière qu'elle a droit de nommer et présenter, l'a volontairement nommé et présenté à Monseigneur l'Illustrissime et Révérendissime Jean Marc de Royer évêque du dit Castres pour être par lui pourvu de ladite cure ou vicairie perpétuelle, le suppliant d'accorder au dit M° Barthe les lettres de provision sur ce requises et nécessaires afin qu'il en puisse prendre la réelle, actuelle et corporelle possession et en puisse jouir des honneurs, fruits, profits, revenus et émoluments y attachés ...
Lu et passé en présence de Mr de Dornis archevêque de Damas, coadjuteur de l’archevêché d'Albi, de M° Jean Alexandre Massip prêtre, ancien curé du dit SEPT-FAGES et du sieur Louis Ramière de la ville de Toulouse, habitant du dit Vielmur soussignés avec la Dame Abbesse et nous Notaire Royal et apostolique. »

A cette époque la paroisse de Notre Dame de Sept-Fages fait partie du diocèse d’Albi et du Consulat d'Ambres. Ce n'est qu'en 1826 que cette paroisse sera rattachée à la cure de Giroussens suite à l'ordonnance du 6 janvier qui fixe au Dadou la limite qui sépare les communes d'Ambres et de Giroussens.

Avant la révolution, le revenu de Notre Dame de Sept-Fages était de 510 livres et la paroisse comptait 45 communiants.
A la révolution le curé de Notre Dame de Sept-Fages s’appelait Barthe et il fût chargé de Saint Cyriaque.
La suppression de l'église et du cimetière de Notre Dame de Sept-Fages est ordonnée par la loi du 15 mai 1793.
« Le 19 fructidor de l'an IV ( Septembre 1796), à Giroussens,on vendit à Monsieur Coste Élie, Pierre, payeur général du département du Tarn demeurant à Castres, un oratoire dit de Notre Dame, situé au lieu dit Sept-Fages, d'une contenance de deux mégères un boisseau.
L'acheteur fût Matthieu,Sulpice Choussat, il paya 225 francs »
L'acte dit que ces immeubles appartiennent aux religieuses de Rabastens.

A partir de cette date cette petite église n'a plus de service régulier :

«  La Sainte Messe n'est célébrée qu'à certaines fêtes de la Vierge et aux obsèques des habitants de la section. »

Un texte de 1936 indique que Notre Dame de Sept-Fages est alors une annexe de Saint Anatole, elle est ainsi décrite :
« Église très modeste avec plafond en simples planches, pas de chapelle, les murs sont nus, au sanctuaire, un petit retable grossier. 
Clocher en éventail.
Tout autour, un cimetière où on enterre encore.
La cloche a été prise et emportée à Montferrier, elle porte comme inscription : Notre Dame de Sept-Fages.
Ancienne Cure dépendant de Giroussens.
On va seulement à Notre Dame de Sept-Fages pour les enterrements et les services trimestriels. »

Ce sont les cloches de Saint Cyriaque qui annoncent les offices de Notre Dame de Sept-Fages.

Dans les années 1960 un service est encore célébré pour la Toussaint.

En 1980, la porte de l'église est forcée, on peut apercevoir tout le mobilier à l'intérieur.
Il faudrait faire des réparations à la toiture, le maire de Giroussens et l' A.B.F. sont alertés mais aucune mesure de protection n'a été prise.





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